L’IA se penche sur le cancer du sein

« Octobre Rose » fête son 31e anniversaire. L'événement symbolisé par le ruban rose met l'accent sur le dépistage organisé, avec l'Institut national du cancer. Au fil des ans, les techniques de dépistage ont évolué notamment grâce aux innovations de l’intelligence artificielle (IA) concernant le diagnostic du cancer du sein. N’oublions pas qu’en France, 60.000 nouveaux cas de cancer du sein sont diagnostiqués chaque année.

Le secteur de la santé n’échappe pas à la déferlante de l’IA. Grâce aux algorithmes de machine learning et à la puissance de l'analyse des données, l'IA est en train d’améliorer non seulement la détection précoce mais également la personnalisation des soins. 

Et, en ce début d'Octobre Rose, TF1 ou encore les Echos, mais aussi d’autres médias, sont partis à la rencontre de professionnels de santé qui recourent désormais à l'intelligence artificielle. 

Dans « Les Echos de l'IA », l’équipe du Podcast donne la parole à Marie Sockeel, cofondatrice de Primaa, une start-up qui accélère la détection du cancer du sein. Créée en 2018, la jeune pousse familiale a pris le parti de faciliter le travail des pathologistes en utilisant l'intelligence artificielle. Grâce au logiciel CleoBreast, l'IA est désormais capable d'interpréter les prélèvements de tissus et d'identifier les biomarqueurs du cancer du sein. Cette technologie est déjà utilisée par les chercheurs de l'institut Pasteur et plusieurs CHU de l'Hexagone. Les résultats de CleoBreast sont fiables à 99 % nous apprend l’article. « Couplée à celle des médecins, on arrive à un taux de presque 100 % », affirme Marie Sockeel, cofondatrice de Primaa et elle-même médecin pathologiste.

A la manière d’une carte météo

« L’IA nous dit : il y a quelque chose à aller regarder ici. Donc ça nous alerte pour une zone et on va analyser cette zone plus en détail », explique la cheffe du service radiologie à l'hôpital Tenon de Paris, Isabelle Thomassin-Naggara sur TF1, pour les patientes qui viennent effectuer un dépistage du cancer du sein.

Et de confier : « Finalement, c’est comme si on avait un deuxième lecteur qui nous donnait aussi son avis, du coup, on confronte nos avis en direct ». Ce nouvel outil constitue un gage de fiabilité, car à la différence d’un être humain, l’IA ne fatigue jamais… 

Travail des logiciels de nuit

Autre éclairage journalistique à l'institut Curie, où sont étudiés des tissus potentiellement cancéreux. Le recours à l'intelligence artificielle constitue une petite révolution. Pendant la nuit, des logiciels analysent à la place des médecins des tumeurs prélevées sur des patientes, pour en déterminer le caractère cancéreux ou non. L’outil d’IA colore en rouge les lésions de cancer et en bleu ce qui est bénin. L’instrument est une véritable aide pour établir le profil du cancer. 
Enfin, comme dans l’industrie, les médecins testent une IA prédictive.