Des robots inspirés des fourmis

Jean-Christophe Fauroux, fondateur de Mecabotix, est venu exposer sur GI 2024, le développement de robots destinés au transport de charges, appelés poly-robots inspirés des fourmis.

L’équipe de la jeune pousse toulousaine Mecabotix s’est « bio-inspirée » des fourmis, sur trois critères pour concevoir ses robots… Premier critère, le poids… « Savez-vous combien une fourmi peut soulever ? Une fourmi pèse environ un centigramme, mais elle est capable de lever jusqu’à 80 fois son poids. Pour comparaison, un chariot élévateur qui soulève une tonne en pèse lui-même trois, expose au public Jean-Christophe Fauroux, fondateur de Mecabotix.  Ce rapport de force est impressionnant, et c'est ce qui nous inspire : concevoir des robots capables de soulever leur propre poids, ce qui représente déjà une prouesse technique ».
Le deuxième critère d'inspiration est la capacité des fourmis à travailler en équipe. « De la même manière, nos robots sont conçus pour fonctionner ensemble, d’où le nom poly-robots » détaille le fondateur de Mecabotix.
Enfin, dernier critère, Mecabotix s’inspire du comportement des fourmis lorsqu’elles forment des structures collectives en se connectant entre elles. « Nos robots peuvent également se connecter les uns aux autres pour accomplir des tâches plus complexes et transporter des charges plus lourdes », insiste Jean-Christophe Fauroux.

Quelles sont leurs applications ?

« Nos poly-robots sont conçus pour soulever et déplacer des charges variées, allant de 1 gramme à 1 tonne, qu'il s'agisse de palettes, de caisses, de produits individuels ou d'objets hors gabarit comme des plaques ou des profilés de 6 mètres. Ces applications peuvent être utiles dans les usines, entrepôts ou même sur des chantiers, développe le fondateur.

Et de poursuivre, « Notre approche est modulaire. Chaque robot fonctionne de manière autonome, mais peut aussi s'assembler avec d'autres pour accomplir des tâches plus lourdes. Par exemple, un robot seul peut soulever jusqu’à 100 kg, comme un sac de ciment. En associant quatre robots, on peut soulever des charges beaucoup plus lourdes, telles qu’une palette d'une tonne. Nos robots ont des capacités évolutives en fonction de leur configuration : Bibot se déplace latéralement et devient omnidirectionnel ; Tribot est capable de soulever des palettes tout en étant très compact, ce qui permet de réduire la largeur des allées dans les entrepôts ; enfin quadribot (en développement) pourra franchir des obstacles et soulever des charges jusqu'à une tonne ». Et Jean-Christophe Fauroux de préciser, « notre innovation se situe à la croisée des chariots élévateurs et des robots mobiles autonomes (AMR). Nos robots peuvent être intégrés dans divers environnements logistiques grâce à une connexion avec des systèmes comme l’ERP ou le Warehouse Management System (WMS). Cela permet une planification des mouvements de manière optimisée.